Article initialement publié le 28/09/2018 et mis à jour le 07/09/2021
L’industrie agroalimentaire reste aujourd’hui un secteur phare dans le paysage économique français puisqu’elle constitue toujours le 1er secteur industriel en 2020, représentant près de 200 milliards d’Euros de CA et employant plus de 430.000 personnes (source : ANIA – Association Nationale des Industries Alimentaires). S’il existe de fortes disparités de tailles et métiers parmi les 15.479 entreprises du secteur, force est de constater néanmoins un point commun universel : les industriels agroalimentaires (IAA) sont confrontés à de très fortes exigences et de très fortes pressions que ce soit de la part des producteurs et des distributeurs comme des consommateurs sans oublier leurs concurrents ! Ils se retrouvent parfois « coincés », souvent « contraints », et toujours obligés de réagir rapidement pour chercher à se différencier afin de soutenir leur développement…
Dans un tel contexte, les outils informatiques et notamment l’ERP agroalimentaire va jouer un rôle essentiel pour faire face à ces défis afin d’atteindre les objectifs de rentabilité, de performance industrielle, de taux de service, etc. Autant de raisons que nous reprenons dans ce dossier complet pour vous aider à faire le bon choix.
Quels enjeux pour les industries agroalimentaires ?
Normes de sécurité, développement durable, évolutions rapides des habitudes de consommation, nouveautés législatives, nouvelles contraintes réglementaires, volatilité des prix des matières premières, pression commerciale de la GMS, concurrence internationale, etc. Les enjeux auxquels sont confrontés les industriels de l’agroalimentaire sont à la fois multiples et complexes mais ils sont surtout transverses : ils impactent toute la chaîne de valeur depuis la conception des produits et l’achat des matières premières jusqu’à la production et la distribution finale.
Évidemment, cette chaîne de valeur exige de pouvoir garantir une sécurité alimentaire aux milliards de consommateurs quotidiens et donc une traçabilité maximale en temps réel ; c’est la 1ère raison pour laquelle un ERP agroalimentaire est aujourd’hui indispensable pour gérer toutes les activités quotidiennes des IAA. En effet, le renforcement constant des exigences de traçabilité a des impacts opérationnels très forts sur tous les processus métiers obligeant à gagner constamment en productivité, en sécurité et en qualité. D’ailleurs, les acteurs de la chaîne logistique (agriculteur, producteur, distributeur, transporteur, consommateur, organismes, etc.) ont déjà concrétisé ensemble plusieurs initiatives basées sur la technologie « Blockchain » pour ses apports dans la traçabilité comme par exemple avec Carrefour et Casino…
La richesse fonctionnelle de l’ERP retenu sera donc fondamentale pour faire face à tous ces enjeux opérationnels de contrôle et d’automatisation dans 3 domaines principaux :
- Les approvisionnements : avec des DLC (date limite de conservation) parfois très courtes dans le frais ou l’ultra-frais, l’optimisation des achats et des stocks en lien avec le calcul de besoins net issu de la planification de la production est primordial. Un ERP agroalimentaire doit permettre de maîtriser parfaitement les achats de produits et la relation fournisseurs en automatisant la gestion des flux de commandes d’achats pour réduire les coûts et sécuriser les délais d’approvisionnement.
- La production : fonction centrale au cœur des IAA depuis toujours, le lancement des OF (ordres de fabrication) est conditionné par de multiples facteurs renforçant les exigences d’ouverture de l’ERP. Il faut récupérer les nomenclatures techniques et de fabrication provenant du PLM (Product Lifecycle Management ou gestion du cycle de vie des produits), affiner les quantités de production selon les prévisions des ventes issues de la gestion commerciale afin d’avoir une maîtrise totale du MRP (Manufacturing Resources Planning ou planification des ressources de production). Il faut aussi combiner un processus de production poussé (tout-venant des matières premières par exemple comme les légumes) et un processus de production tiré (conditionnement par exemple).
- La distribution : aujourd’hui, un ERP agroalimentaire se doit d’aller au-delà du simple suivi de la relation client, des commandes ouvertes et lots à livrer, des conditions tarifaires et niveaux de remises en cascade pour calculer les prix net net net sans oublier la logistique… Certes, les enjeux pour les fournisseurs de la grande distribution alimentaire portent toujours sur la maîtrise des marges (et donc des prix de revient) mais aussi désormais sur les stratégies marketing (marques propres et/ou MDD – marques de distributeur) et promotions commerciales à orchestrer avec les distributeurs pour rester compétitif…
Face à de tels enjeux et défis, il est indispensable de retrouver de l’agilité sur l’ensemble de la chaîne de production jusqu’aux expéditions. Découvrez les bonnes pratiques en la matière en téléchargeant le 1er tome de notre minisérie « Stop aux contraintes pour les IAA ! » :
La somme de toutes ces contraintes renforce aujourd’hui le poids des enjeux financiers pour les industriels agroalimentaires : la volatilité des prix comme la pression financière des distributeurs peuvent vite devenir très dangereuses pour les niveaux de rentabilité et la pérennité de l’entreprise.
Ces enjeux financiers sont avant tout transverses et exigent de s’équiper d’un ERP agroalimentaire intégrant des fonctions de gestion comptable et financière aussi riches et puissantes que pour les autres domaines opérationnels. Les industriels de l’agroalimentaire ne peuvent plus rester indéfiniment dans une configuration de réconciliation avec un logiciel comptable séparé : la traçabilité des flux physiques doit être en permanence associée à des flux financiers si l’on veut pouvoir disposer des bonnes informations de pilotage.
La transversalité de l’ERP est donc fondamentale pour le secteur agroalimentaire
Pour maximiser les gains de productivité et sécuriser leurs marges à long terme, les industriels de l’agroalimentaire doivent s’assurer de maintenir une visibilité et un contrôle financier de plus en plus important. C’est la transversalité qui prime désormais : les différents services ne peuvent plus travailler différemment sur des logiciels hétérogènes en faisant reposer les échanges de données sur des partages de classeurs Excel ou de fichiers textes à importer.
L’ERP agroalimentaire doit donc être le réceptacle unique et centralisé des données issues de nombreux autres logiciels complémentaires du système d’information : le PLM (Product Lifecycle Management ou gestion du cycle de vie des produits), le PIM (Product Information Management ou gestion de l’information des catalogues produits), le MES (Manufacturing Execution System ou gestion des processus industriels), la CRM (Customer Relationship Management ou gestion de la relation client), le WMS (Warehouse Management System ou système de gestion d’entrepôts), etc.
Seule une solution ERP adaptée à l’agroalimentaire, unique et intégrée entre tous les domaines opérationnels et la comptabilité/finance, pourra garantir une gestion unique et centralisée des référentiels de données ainsi que la création de processus communs basés sur les bonnes pratiques du secteur. C’est d’ailleurs ce qui a guidé le groupe Fleury Michon dans sa recherche d’un ERP agroalimentaire et le choix de la solution ADAX CPG & Food :