En quelques années, la robotisation des processus (RPA, pour Robotic Process Automation) s’est largement démocratisée. Elle permet de combler les défauts d’automatisation des systèmes d’information, en se substituant à l’opérateur manuel sur des opérations répétitives simples.
Avec l’intégration facilitée par le Cloud de technologies avancées comme l’intelligence artificielle et le Machine Learning, la RPA intelligente peut apporter sa valeur ajoutée à des cas d’usage toujours plus complexes.
L’agroalimentaire est un domaine que TVH Consulting adresse depuis de nombreuses années. L’une des difficultés que rencontrent les industriels du secteur réside dans la composition de leurs produits, qui est directement impactée par les changements opérés sur la matière première proposée par leurs fournisseurs.
Un croûton qui tourne au casse-tête
Imaginons le cas de croûtons utilisés dans une salade composée. Un produit d’autant plus susceptible de changer qu’il s’agit d’un aliment transformé, contenant de la farine, de l’huile, du gluten, du sel, etc. En fonction des modifications apportées au croûton par le fournisseur, les informations de l’étiquette de la salade portant sur sa valeur nutritive ou la présence d’allergènes devront être changées.
Dans un monde idéal, un lien EDI mis en place entre l’industriel et le fournisseur permettrait une mise à jour automatique des données relatives à l’article « croûton ». Dans la pratique, cette opération est encore souvent réalisée manuellement : lorsqu’un fournisseur change la composition d’un de ses produits, il envoie un e-mail à ses clients, comprenant la nouvelle fiche produit, accompagnée parfois de quelques explications et d’une ou plusieurs pièce(s) jointe(s). Le responsable des approvisionnements de l’usine devra alors consulter ces informations et mettre à jour la fiche produit dans l’ERP.
Certains de nos clients reçoivent jusqu’à une vingtaine de notifications de ce type par jour, nécessitant alors l’affectation de ressources à temps plein sur cette tâche.
La RPA intelligente en renfort de l’industrie agroalimentaire
Après une phase d’apprentissage, un moteur de RPA sera capable de traiter directement ces e-mails fournisseurs. Il reconnaîtra le produit concerné, son code matière, et saura le retrouver dans l’ERP agroalimentaire. Il cherchera alors dans la documentation fournisseur quelles valeurs ont été modifiées et mettra à jour la nomenclature du produit automatiquement. Au besoin, il pourra archiver les fiches des produits retirés du marché.
Si le robot échoue à trouver les informations ad hoc dans l’e-mail du fournisseur, ce dernier est mis de côté, afin d’être traité manuellement et de servir de base à un futur réentrainement du moteur de Machine Learning.
Bien entendu, le robot n’agit pas seul. Son action s’inscrit dans un workflow, qui comprend une étape de validation des changements, mais aussi la prise en compte de ces modifications sur la composition du produit, sa production, voire sa commercialisation. L’argument « sans huile de palme » ne tiendra plus si le fabricant de croûtons passe de l’huile de tournesol à l’huile de palme. Un cas particulier qui nécessitera une décision concernant l’adaptation du produit à cette nouvelle contrainte, la création d’une nouvelle référence de salade composée ou le remplacement du composant incriminé par un autre mieux adapté.
La RPA, une alliée sur le long terme ?
Nous sommes ici dans un cas précis ou le ROI apporté par la solution de RPA autonome est aisé à chiffrer. Grâce à ce robot, la comptabilité fournisseur se verra déchargée de certaines tâches particulièrement ingrates et pourra se pencher sur des dossiers plus intéressants. Et le risque d’erreur lors de la saisie des données est grandement diminué. Ce cas d’usage pourrait facilement être décliné dans d’autres industries, par exemple le monde de la pharmacie ou des cosmétiques.
Beaucoup de cas d’usage de la RPA sont plus ‘opportunistes’ : les métiers ou la DSI l’utilisent pour répondre à un besoin d’automatisation ponctuel, bien identifié et pour lequel le système d’information actuel ne propose pas de réponse. Dans d’autres cas, la RPA n’est utilisée qu’à titre transitoire. Par exemple pour lire des factures fournisseurs, chose qui deviendra inutile lorsque la dématérialisation des factures B2B sera devenue la règle.
Quel que soit le cas de figure, il est important de se poser la question de la rentabilité d’un robot. Après une phase préparatoire, consistant en la découverte de l’outil d’automatisation et l’audit des processus de l’entreprise, il est nécessaire de mener une phase expérimentale, qui permettra de mesurer la valeur de chaque robot envisagé. C’est seulement une fois la preuve de valeur apportée que l’entreprise pourra passer à la réalisation, à l’éducation puis au déploiement de robots intelligents.
Directeur avant-vente et du pôle Innovation R&D depuis 18 ans chez TVH Consulting, j’interviens aussi sur la mise en œuvre de l’ERP et de la solution verticale métier ADAX ainsi que les applications de la plate-forme Dynamics 365 (Azure, Power Platform, CRM, Power Automate
TVH Consulting
Partenaire de référénce des éditeurs Microsoft, SAP et Talend, le groupe TVH Consulting est intégrateur expert de solutions ERP, Data, BI, CRM et Cybersécurité avec plus de 400 collaborateurs qui s’engagent sur 100% de réussite des projets IT.
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