LE sujet important, brûlant, obscur, incompréhensible, compliqué, et autres adjectifs qui pourraient qualifier le « licensing SAP BusinessObjects ». Il est temps d’en parler.
On reconnait souvent logiquement que les solutions SAP et désormais SAP BusinessObjects (anciennement « BO » et racheté en 2008 par SAP) sont robustes et performantes mais en contrepartie compliquée à mettre en oeuvre ou à exploiter. En premier lieu, si vous pensez en 2017 que SAP c’est toujours moche et que ça marche pas c’est que je ne vous ai pas encore montré tout le potentiel de la solution…alors demandez-nous ici
Dans un second temps il est évident qu’une grande partie de la complexité des solutions SAP BusinessObjects réside dans la compréhension « commerciale » et « technique » des licences.
On arrive toujours au « point Godwin/SAP » qui consiste à dire à haute voix des phrases improbables que personne ne comprend…peut-être d’ailleurs même pas SAP :
Alors est-ce qu’avec des serveurs en cluster virtualisés et des licences BI Limited BusObj Pro. datant de 2007 je peux créer un document Webi en client lourd avec un métrique CAL ? Kamoulox.
Quelles licences aujourd’hui en 2017 ?
Avant de rentrer dans le détail des méandres de l’historique des licences SAP BusinessObjects, il faut tout d’abord faire un état des lieux des licences disponibles en 2017.
- SAP BusinessObjects Edge : Modèle de licence réservé aux PME en France. Le seuil de considération d’une PME est très souvent associé à un seuil de CA, un nombre de lits pour les centres hospitaliers, un nombre d’agents pour les collectivité publiques par exemple. Vous disposez de tous les produits SAP Analytics comme pour le modèle Enterprise Professional avec quelques limitations techniques (Maximum de 100 utilisateurs nommés et 50 CSBL sur un déploiement unique / Cluster interdit).
- SAP BusinessObjects Enterprise Professional : Modèle le plus répandu aujourd’hui qui permet d’utilier SAP BusinessObjects dans son ensemble sans restriction avec notamment SAP Lumira 2.0 Discovery et Designer (dont on parle déjà ici). On dispose comme pour tous les modèles d’un ETL (SAP Data Integrator), d’une base de données décisionnelle (SAP IQ) et de SAP PowerDesigner.
- SAP BusinessObjects Enterprise Premium : LE modèle ultime qui vous offre la vision BI 360. C’est le même modèle que Enterprise Professional à ceci près qu’une couche « Predictive » est disponible. Vous bénéficiez la suite Predictive Analytics et SAP VORA (framework pour connecter SAP HANA à Hadoop pour l’optimisation du Big Data).
En résumé
On aura très vite compris que le modèle commercial surprend et interroge à la fois : une licence « BO » regrouperait donc un ETL, une base de données, une plateforme BI dernière génération,de l’analyse prédictive ET une solution de modélisation ? On en est vraiment sur ? Mais OUI ! Une limitation toutefois : SAP Data Integrator et SAP IQ ne peuvent être déployés que sur un serveur à 8 cœurs maximum.
C’est le gros coup du marché car vous pouvez construire un vrai SID (Système d’Information Décisionnel) avec une seule (on s’entend sur le sens du mot « seul ») licence. Ce n’est d’ailleurs pas la seule évolution du nouveau modèle de licence car les surcharges de privilèges pour créer sur différents moteurs d’application disparaissent aussi ! Non ! Et si. J’aurais cependant l’occasion d’aborder ce point plus en détail dans d’autres articles qui compléteront cette série dédiée aux licences SAP BI.
Métriques d’utilisation : kézako ?
Concrètement, on parle sans arrêt du modèle commercial mais comment sont gérées les licences ? Ne vous y trompez pas, c’est devenu très simple à comprendre : vous avez le choix entre des licences nommées ou des licences simultanées. Les licences nommées peuvent être choisies à l’unité tandis que les licences simultanées sont vendues par pack.
A noter tout de même qu’un nouveau métrique est apparu récemment avec la licence « Public Document ». Ce type de licence est disponible exclusivement pour le modèle Professional et Premium et permet de rendre disponible certains documents ou tableaux de bord en mode « Public » (Accès externe depuis Internet).
Le modèle SAP ou ORACLE : attention au piège
Vous devez le savoir mieux que moi si vous êtes arrivé jusqu’à ce chapitre : Les éditeurs se basent sur un modèle déclaratif. C’est à dire que toutes les vannes sont ouvertes et c’est donc à vous de bien configurer la solution pour que les droits d’utilisation dont vous jouissez ne dépassent pas les droits acquis via l’achat de vos licences.
Finalement c’est assez simple sur le papier mais ça l’est beaucoup moins dans la réalité du quotidien.
C’est principalement sur la base de ce concept que les éditeurs au sens large du terme réalise des audits et que certains clients se font avoir sur la base de leur bonne foi. Amen.
S’il faut donc retenir une leçon de cette introduction, attention aux pièges mais aussi aux bonnes surprises car il y en a ! C’est pourquoi il est toujours intéressant d’avoir un partenaire expert sur ce domaine par loin de soi au cas où mais je pense que vous le savez déjà.
Aller plus loin
Ce premier billet inaugure une nouvelle série d’articles autour des licences SAP BusinessObjects. J’en profiterai pour partager quelques informations utiles concernant l’audit SAP qui reste un des sujets importants lorsqu’on aborde le thème des licences SAP BusinessObjects !
- Introduction aux licences SAP BusinessObjects (vous êtes ici)
- Comprendre l’évolution des licences SAP BusinessObjects (Bientôt)
- Les métriques d’utilisation des licences SAP BusinessObjects (Bientôt)
- Anticiper l’audit : les réflexes de mise en conformité
- Préparer l’audit : comment bien préparer son audit d’usage SAP BusinessObjects
- Finaliser l’audit : attention aux pièges !
- Fusion des collectivités : comment gérer les parcs de licence SAP BusinessObjects
- Les licences SAP BusinessObjects dans le cadre d’un appel d’offre : attention aux impairs